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ONUCI : un nouveau chef pour quelles missions ?

Aïchatou Mindaoudou, nouvelle patronne de l'ONUCI

Aïchatou Mindaoudou, nouvelle patronne de l’ONUCI

L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire a un nouveau patron ou plutôt une nouvelle patronne ! Elle est le cinquième haut fonctionnaire désigné par Ban Ki Moon pour accompagner la Côte d’Ivoire dans son processus de normalisation socio-politique.

Crée en 2004 l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) fait partie du paysage socio-politique et économique de la Côte d’Ivoire. Sa mission depuis sa création a été d’accompagner le pays vers la paix après le déclenchement de la crise militaire de septembre 2002. Dotée d’une force militaire, l’ONUCI a notamment veillé au respect du cessez-le-feu entre FDS et FN. L’histoire de cette mission opérationnelle des Nations Unies a été très mouvementée ; en témoigne les quatre fonctionnaires qui a tour de rôle ont dirigé la mission en huit (8) ans. Leur mandats respectifs ont été de durée différente mais ils ont partagé une même appréciation de la part des ivoiriens. Jamais aimé et toujours contesté ! Lire la suite

L’OFACI vulgarise les instruments de protection des droits de la femme

Les femmes se forment à la maîtrise des Instruments qui protègent leurs droits

Les femmes se forment à la maîtrise des Instruments qui protègent leurs droits

Les instruments qui protègent les droits de la femme existent mais nombreuses sont celles qui n’en n’ont pas connaissance. C’est donc pour aider les femmes Ivoiriennes à mieux les connaitre que l’OFACI, l’Organisation des Femmes Actives de Côte d’Ivoire a décidé d’initier un séminaire de formation régionale du 03 au 05 avril au siège du CERAP (Centre de Recherche et d’Action pour la Paix). Selon Namizata Sangaré la Présidente de l’OFACI, tous les textes de loi au plan National et International qui protègent les femmes seront revisités dans une approche pédagogique pour permettre à chaque participante de pouvoir les vulgariser à son tour. Au compteur des textes de loi inscrits à l’ordre du  chronogramme de la formation figurent en pôle position les résolutions des Nations Unies, la CEDEF (Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard de la Femme), les chartes africaines et leurs protocoles additionnels sans oublier les instruments nationaux comme la déclaration solennelle de la Côte d’Ivoire sur l’égalité des chances, l’équité et le genre. Au-delà des femmes, ce séminaire de formation régional intègre également dans son approche pédagogique les agents des forces de l’ordre. Cette présence des hommes en arme est indispensable dans la mesure où ils sont les premiers interlocuteurs des femmes en cas de violence basées sur le genre. Le présent séminaire de formation de 72 heures s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet de l’OFACI intitulé « Projet de formation de leaders féminins sur les mécanismes nationaux et internationaux pour une protection effective des droits de la femme en Côte d’Ivoire ». Le projet sera exécuté dans 82 localités sélectionnées dans les cinq grandes régions du pays.

Deux modules ont meublé le premier jour de formation. Une initiation aux notions de droits de l’homme, droits humanitaires et principes fondamentaux suivi d’une revue des instruments nationaux de protection des droits de la femme. Au terme des échanges, les femmes n’ont pas manqué de souligner leur satisfaction face aux efforts de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union Africaine et des ONG dans leur politique de protection des droits de la femme. Pour Coulibaly Bintou de l’ONG Tabita d’Adiaké « il est impératif que les femmes sachent dans chaque recoin du pays qu’elles ont des droits et qui sont ceux qui doivent les protéger ». Elle estime avoir avancé dans sa compréhension des droits de la femme et pense déjà à un programme de vulgarisation de ses acquis auprès de ses sœurs dès son retour dans sa localité. Le son de cloche n’est pas différent pour Assoua Akissi Marie Florence de la section OFACI Akoupé. Elle soutient que son approche de formation inclura une pédagogie basée sur les langues locales. « Nombreuses sont nos sœurs qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Pour elles nous prévoyons des séances de sensibilisation dans les langues locales pour mieux les instruire sur la portée des textes de loi qui les protège » conclu-t-elle. Le séminaire de formation régional s’achève ce vendredi 05 avril avec une formation à l’endroit des forces de l’ordre.

SUY Kahofi

Le représentant spécial adjoint de l’ONU en Côte d’Ivoire plaide pour l’autonomisation de la femme rurale

Ndolamb Ngokwey le représentant spécial adjoint de l’ONU en Côte d’Ivoire

Malgré le rôle qu’elle joue dans la survie des nations, la femme  rurale  reste  marginalisée et un partenariat fort entre les secteurs publics et privés et la société civile pour son autonomisation doit être encouragé, selon le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Ndolamb Ngokwey. « Cela donnera aux femmes les moyens pouvant leur permettre de s’épanouir et de contribuer plus librement et plus efficacement au développement socio-économique », a dit vendredi, 9 mars 2012, M. Ngokwey, lors de la commémoration de la Journée internationale de la Femme. Cette année, la cérémonie principale commémorant la Journée en Côte d’Ivoire a eu lieu le 9 mars à Dabou, ville située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan. Elle a réuni des représentants des Nations Unies, de l’Etat ivoirien, et de la société civile ivoirienne, notamment les associations féminines. La Journée avait également été célébrée, la veille, dans d’autres villes du pays. Dans chaque localité, la cérémonie a comporté des activités culturelles en plus de la lecture du message spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la journée.

A Yamoussoukro, la Journée a été marquée par une marche des femmes, et une conférence sur le thème choisi pour 2012 – Autonomisation de la femme rurale et éradication de la faim et de la pauvreté – animée par l’ONG International Rescue Committee (IRC). A Man et à Korhogo, des tables rondes ont également été organisées sur le même thème. Parmi les questions traitées lors de ces échanges figurent les mutilations génitales féminines et la lutte contre la pauvreté. Les  représentantes d’organisations féminines ont prôné la multiplication des campagnes de sensibilisation sur les mutilations génitales et l’application effective des lois interdisant et réprimant ces pratiques. Par ailleurs, elles se sont engagées à soutenir, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux, toute initiative visant à lutter contre la faim et la pauvreté. La Journée internationale de la Femme est célébrée tous les 8 mars depuis son officialisation le 8 mars 1977 par les Nations Unies, qui, à cette occasion, avait invité chaque pays du monde à célébrer une journée pour les droits des femmes.

Déclaration de l’OFACI à l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales féminines

Les mutilations génitales menacent la vie de nombreuses femmes à travers le monde

Le 11 juillet 2003, à l’occasion du sommet de Maputo en Mozambique, 53 Etats de l’union africaine montrent leur volonté de faire face aux différentes discriminations basées sur le genre, par la prise en compte dans leur modèle de gouvernance des droits de la femme. Cette volonté manifeste s’est traduite par l’adoption du  Protocole à la Charte africaine des Droits Humains et des Peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, mieux connu sous l’appellation de Protocole de Maputo. Depuis cette date, de nombreux efforts ont été fait dans ce sens, cependant  beaucoup reste à faire au vu  malheureusement  de la persistance de telles pratiques notamment en Afrique,  en Asie et en Europe en raison du flux migratoire.  Cette année, le thème retenu par la communauté internationale « Tolérance zéro Excision ou Mutilations Génitales Féminines » confirme de fait le combat que l’on se doit de mener pour l’éradication définitive  de ce fléau.

Cette  éradication est d’autant plus urgente  que selon les Nations Unies, les mutilations génitales et plus précisément l’excision touchent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde et environ 3 millions courent ce risque chaque année. En Côte d’ivoire près de 36 %  des femmes sont excisées selon le ministère de la famille, de la femme et de l’enfant. Au vu des conséquences négatives enregistrées sur tous le territoire ivoirien, la prise de conscience de l’importance de ce fléau, contribuera le plus tôt possible au respect de la loi 98/757 du 23 décembre 1998, interdisant la pratique de l’excision en Côte d’Ivoire. En effet, il faut noter que :

  • Les Mutilations génitales féminines violent les droits des femmes

La pratique des   mutilations génitales féminines est une violation des droits des femmes car elle contribue à la position inégale des femmes dans la société et à la discrimination dont elles font l’objet. Ces mutilations visent dans leur finalité à exercer un   contrôle sur  la sexualité des femmes d’une part  et d’autre part à renforcer les stéréotypes qui dénigrent la position des femmes dans la société.

  • Les Mutilations génitales féminines  constituent une torture et un    traitement cruel, inhumain et dégradant

Les mutilations génitales, outre qu’elles constituent une atteinte aux droits fondamentaux des femmes et un obstacle à l’exercice de leurs libertés, empêchent les femmes de se réaliser et de participer pleinement à la vie de la société, en raison de leurs conséquences douloureuses à court et long terme sur la santé.

  • Les  Mutilations génitales féminines  violent le droit à la santé

Les femmes et les filles ayant subi des mutilations  sont exposées à des conséquences à court et long terme sur leur  santé physique, psychologique, sexuelle et reproductive. Or les femmes comme toutes personnes ont le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mental susceptible d’être atteint, de même que du droit  d’exercer le contrôle sur leur santé et leur corps. Les conséquences sur la santé sont d’autant plus importantes qu’elles concernent les capacités de reproduction.

  • Les   Mutilations génitales féminines  violent les droits de l’enfant et plus précisément ceux de la petite fille

Les mutilations génitales constituent  en effet une atteinte à l’épanouissement physique, psychologique et même sociale de la femme et de la petite fille. En effet toute violence physique à l’égard des femmes influe sur la santé et le  bien-être. Le  coût humain de telles pratiques, s’élève à des milliers de morts chaque année dont plus de la moitié sont des petites filles.

Au vu de ce qui précède, L’OFACI en tant qu’organisation qui milite en faveur des droits de la femme propose  pour une  prohibition définitive de toutes les formes de mutilations génitales, que celles-ci soient envisagées en tant que  véritable problème de santé publique. De cette manière elles passeront comme priorité dans les programmes de santé publique au même titre que la lutte contre le VIH / SIDA et le paludisme. Aussi, l’OFACI recommande t-elle :

En amont :

  • La multiplication  des campagnes de sensibilisations dans les régions et zones réputées à risque,
  • La sensibilisation des acteurs religieux  pour la promotion et l’abandon de la pratique de l’excision,
  • La reconversion assistée des matronnes en vue de leur offrir  d’autres formes de revenus,
  • La protection des victimes potentielles et leur sensibilisation sur les risques encourus.

En aval :

  • L’encouragement à la dénonciation anonyme des coupables,
  • Le renforcement   des sanctions sur les coupables par l’adoption de lois plus coercitives,
  • Le soutien  médical,  psychologique et financier des victimes de mutilation génitale.

Fait à Abidjan le 07 février 2012

La Présidente Nationale SANGARE Namizata

Campagne nationale d’activisme contre les violences faites aux femmes

Les femmes veulent vivre en paix et sans violence

La localité de Divo dans l’ouest de la Côte d’Ivoire a abrité ce samedi 11 décembre 2011, la cérémonie de clôture de la 21e édition de la campagne nationale d’activisme contre les violences faites aux femmes débutée le 25 novembre à Bingerville dans la banlieue d’Abidjan. Intervenant à cette occasion, la porte-parole des femmes de Divo, Bêh Bertine, tout en condamnant les violences et maltraitances dont sont victimes les femmes, a plaidé pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire où les droits de la femme sont respectés et où la gente féminine vit plus librement sans aucune pesanteur sociale. « Les femmes de Divo sous le poids de la tradition sont aujourd’hui victimes de spoliation de l’héritage lorsque leurs époux viennent à décéder » a souligné Bêh Bertine la porte-parole des femmes de Divo. Cet exemple souligné par Bertine est partagé par de nombreuses femmes à travers le pays. La spoliation de l’héritage est aussi à la base de violence faite aux femmes. Celles qui s’entêtent à revendiquer leurs biens doivent faire face aux pressions psychologiques et physiques de la belle-famille.  Bêh Bertine a encouragé le gouvernement dans sa croisade contre tous les actes de violence perpétrés contre les femmes car, a-t-elle dit, « les femmes de Côte d’Ivoire veulent vivre et s’épanouir en paix ».

La ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, Dr Coffie Goudou Raymonde, qui présidait cette cérémonie, a, pour sa part, réaffirmé sa ferme volonté à combattre les violences perpétrées contre les femmes qu’elle juge inacceptables. Elle a même profité de son séjour pour rendre visite à une femme hospitalisée après avoir été bastonné par son beau frère ! La ministre de la Famille a lancé un appel solennel aux femmes et aux hommes pour une cohabitation pacifique et sans violence, ainsi qu’au respect mutuel de leurs droits. « Mesdames je vous invite a éviter certains comportement qui loin de garantir l’harmonie du couple vous exposent aux violences. A bannir de vos propos les ‘’va là bas’’, ‘’laisse moi’’, ‘’quitte là’’ ! » a martelé dans un brin d’humour la Ministre. Dr Coffie Goudou Raymonde a invité les autorités administratives et politiques de Divo ainsi que les chefs coutumiers et les guides religieux à s’impliquer activement dans cette lutte pour le respect de la dignité et des droits de la femme.

SUY Kahofi